Si maman se demandait ce qu’elle allait se mettre aujourd’hui, je me suis demandé ce que j’allais dire… et quelle compilation je me suis conduit à réaliser, car l’évènement est bien là!

 

Les temps changent ! Anatole France écrivait qu’à son époque, seules les prêtres pensaient à se marier… Vous avez choisi de vous marier.

Une chose est constante à toutes les époques : l’homme cherche le bonheur. Aujourd’hui plus intensément, peut-être qu’hier.

 

Sans le savoir, vous suivez les vœux du Dalaï Lama : Les trois R

Vous avez trouvé le respect de vous-même, le respect des autres et la responsabilité de tous vos autres et la responsabilité de tous vos actes et vous partagez, aussi, Ingrid et Geoffroy, avec d’autres, vos savoirs dans e cadre de l’AKAL.

Vous fondez un foyer aimant et combien accueillant qui est la base de votre vie. Il y a une illusion que vous ne sembles pas connaître, celle de croire que plus on prend soin de soi-même, plus on sera heureux. La joie est bien à chercher à c^té du moi et vos patients respectifs vous en remercient chacun à sa façon.

Quelle sainte patience faut-il avoir, Geoffroy, lorsque Ingrid a une idée en tête, Quelle vaine résistance peux-tu opposer ?

Tu as déjà découvert tout le charme du « passe devant et suis-moi » si cher à Ingrid. Les choix d’Ingrid sont cornéliens. Ils sont le fruit d’une longue décoction d’indécisions, d’hésitations, de tergiversations, de consultations dans une recherche de la perfection. Gide écrivait : trop de projets ne sachant auquel donner le pas, je tergiverse et le temps fuit. Résolue, convaincue, Ingrid charge, entraîne son monde et de lance à corps perdu.

Ingrid, lorsque Geoffroy a choisi. Tu le sais ! Tu pourras kitesurfer sur les vagues à Hawaï avant qu’il ne change, dans sa détermination, un fin sourire aux lèvres. Je te signale que le Kitesurf est du ressort de la Vlaamse Yachting Fereratie ce qui compliquera ta tâche. Poursuis avec ton Kitesurfer de mari, suis-le, accompagne-le, épaule-le !

Ingrid et Geoffroy… Ralentissez aussi, car le grand amour comme les grandes réussites impliquent de grands risques. Gardez-vous le temps de vous entendre, de vous écouter pour vaincre parfois la banalité du quotidien, ne renoncer pas à vous plaire, ne laisser pas couver un conflit. Gardez-vous de toujours pouvoir vous communiquer en paroles et en actes ! Dites-vous oui tous les jours, je t’aime chaque main et tenez un projet, votre projet de vie !

La chanson de la bohémienne avait troublé la rêverie de Gringoire, mais comme le cygne trouble l’au, il l’écoutait avec une sorte de ravissement et ‘oublie de toute chose Notre Dame de Paris V. Hugo

Vous voilà partis sur easy buggy de la vie. Nous vous souhaitons bon vent ! Avec le buggy de la vie, la remontée se fera bien et vous pourrez vous essayer aux dérapages sur quatre roues. Suivant l’embarqué, avec une raidsail ou une nase, le vent fera varier les résultats : votre complicité fera merveille ! Bon vent à vous deux !

Fait en ce samedi de la quarante-et-unième semaine de 2005

 

  • Discours de mon Papa

 

Figurez-vous que, il y a quelques temps encore, je pensais ne plus devoir prendre la parole dans des circonstances comme celle-ci. Mes deux autres fils ayant fait l’impasse sur l’institution du mariage, je m’étais dis Geoffroy fera la même chose.

Eh bien non, il décida Lui de SE MARIER !

Est-ce sa compagne qui le lui a susurré ? Nous ne le serons peut-être jamais.

J’étais embarrassé.

Et puis alors faisant fi de ma timidité, j’ai tout de même décidé de m’adresser à vous, ce soir, chers convives, pour vous faire part de ma grande joie de voir Geoffroy enfin casé !

Et je trouverai les mots qui touchent et les propos qui font sourire !

Ingrid, tu m’excuseras, mais il faut absolument que je parle de Geoffroy à tes parents.

Toi, depuis que tu vis avec lui, ça m’étonnerait que tu ne le connaisses pas sur toutes les coutures, mais eux… tes parents connaissant-il leur beau-fils tout frais émoulu ?

Je dois tout d’abord vous faire un terrible aveu : je suis fier de mes fils et spécialement du petit dernier.

Et aujourd’hui l’occasion m’est donnée de balancer un petit coup de projecteur sur celui qui va, quelque part faire partie de votre famille, si sympathique comme il se doit bien sûr.

Geoffroy est un calme hyperactif.

Non je n’y vois pas de contradiction : la pondération, chez lui, fait bon ménage avec son énergie physique et intellectuelle débordante.

Je suis sûr que ses copains disent de lui qu’il est cooool, supercooool.

Ce calme se traduit tout de même chez lui par une absence apparente de communication.

Son parlé est, comme qui dirait, très Zen.

C'est-à-dire qu’il a chez lui une telle économie de mots quand il lui arrive de vous dire quelque chose que vous vous demandez s’il n’aurait pas par hasard intérêt finalement à s’exprimer par signes !

Il se dégage de lui une telle sérénité qu’on pourrait prendre cela comme une torpeur de l’esprit. Ce qui est tout à fait faux !

D’ailleurs, je suis sûr qu’aux examens oraux quand il était étudiant il a dû blouser plus d’un prof avec son air de mais pourquoi voulez-vous m’interroger, ça ne se voit pas que je sais tout ?

Geoffroy est hyperactif.

Là, j’en subi malheureusement les effets pervers. Monsieur est toujours occupé, il a toujours quelque chose à faire et c’est la croix et la bannière pour qu’il daigne se pencher sur les bugs de l’ordinateur de son père ;

J’en profite ici pour vous confier que Geoffroy est aussi un petit génie de l’informatique. C’est un selfmade computer man.

Ce que vous savez peut-être tous : Geoffroy est hyper doué pour le sport. Vous allez me dire c’est normal avec un père comme il a.

Seulement voilà et c’est là ou il y a divergence, il est plutôt doué pour les sports individuels, je dirais même les sports solitaires.

Le tennis par exemple où il fut être minimum deux, c’est déjà trop pour lui !

Alors ! La grimpe, la glisse, c’est là où il va exceller !

Et maintenant qu’il a une admiratrice à demeure, en la personne d’Ingrid, il va, pour elle, pousser toujours plus loin les limites physiques de son corps d’athlète.

Comme chacun d’entre nous le pressent déjà, Geoffroy fera un brillant kinésithérapeute, mais ce que vous ne savez pas c’est que, moi qui vous parle, je prétends y être UN PEU pour quelque chose…

En effet, il avait 10 ans quand pour la première fois il a posé ses mains de guérisseur sur le corps d’un homme.

Et l’home c’était moi bien sûr.

Il était devenu mon masseur attitré.

Oserais-je l’avouer : ses interventions étaient tarifiées ! 5 francs la minutes.

Non mais ! Imaginez-vous un peu ce que ce ket se serait fait comme pognon s’il s’était installé à son compte ! 300 fr de l’heure, 2.400 fr la journée, cela fait 48.000 balles à la fin du mois !

NON, NON, NON, je ne pouvais admettre qu’un enfant, mon propre fils par-dessus le marché se fasse de l’argent sur mon dos !

Oui, je me suis senti manipulé au propre comme au figuré.

Voilà… Non seulement vous avez pu découvrir combien précoce fut sa vocation mais aussi pu constater que ses rapports à l’argent auront démarré sous des auspices plutôt prometteurs.

Parce qu’enfin en me faisant arnaquer comme je l’ai été, ne lui ai-je pas montré l’exemple ?

Permettez-moi maintenant de remercier les parents d’Ingrid, Monsieur et Madame de Biourge, de m’avoir donné une très très charmante belle-fille.

Vous m’en voyez ravi et comblé.

Enfin, je m’adresse directement à Ingrid et Geoffroy et je leur dis… que ça fait des mois, des années même que l’on me bassine avec ce leitmotiv : « Mais-comme-ils-vont-si-bien-ensemble ! »

Alors maintenant SVP, prouvez-le !

Voilà, n’est ce pas maintenant la tradition de formuler un souhait pour les jeunes mariés.

Hé bien… Je leur dis simplement « essayer d’être heureux » mais pas de n’importe quelle manière !

Pour paraphraser un philosophe ben connu qui écrivait « l’enfer c’est les autres… je vous dis, moi, le BONHEUR, dans la vie, C’EST L’AUTRE !

 

  • Discour de la soeur et témoin d'ingrid (Hedwige)

 

Bien chère Boule, bien cher Geof,

Ca y est, vous y êtes !! … Ou plutôt, ça y est, vous voilà sur la ligne de départ !! Pas que vous n'y étiez pas encore auparavant, vous l'avez déjà commencé cette aventure, il y a quelque temps déjà... mais aujourd'hui vous avez décidé de lui donner une tournure particulière, une solidité supplémentaire aussi, je crois… Cette promesse que vous vous êtes faites aujourd’hui, vous devez y croire !!

Mais voilà, ces quelques minutes privilégiées que j'ai aujourd'hui, c'est l'occasion de vous dire combien vous comptez. O vous le savez me direz-vous, mais on ne le dit sans doute jamais assez…

Geof, voilà, nous avions jusqu'à aujourd'hui.. le sablier s'est écoulé et vous voilà mariés... Je te confie cette petite Boule, autrement que Papa et Maman qui voient l'avant-dernier petit poussin quitter le nid.

Toi et moi, Boule, c'est comme deux doigts de la même main, inséparables. Une blonde, une brune (et une bouclée), je suis la plus petite des trois frangines… J'espère encore bien avoir l'occasion de parler de la plus jeune d'entre nous mais aujourd'hui, c'est à toi, Boule, que je pense…

Deux caractères, deux personnalités tellement différentes mais tellement en commun …

Tu sais que je crois que nous sommes bien soeurs… Désolée de faire tomber le mythe le jour de ton mariage, non, Boule, tu n'as pas été adoptée...

Merci pour tous ces moments partagés, ces quelques souvenirs mémorables de bêtises faites, de soirées organisées dans notre chambre à 10-12 ans où nous avions au menu du sucre impalpable que nous mangions à la cuiller et que tu avais été cherché en secret chez Simone et Mariette. Sucre impalpable et thé préparé discrètement dans l’après-midi… et j’allais oublié les grills ! Que de soirées partagées dans la même chambre où nous nous jouions à des jeux du style « et si la terre s’écroulait, qui sauverais-tu ? ». Dans les souvenirs mémorables, j’éviterai de parler trop en détails de mes expériences désastreuses de roulage en ta compagnie : des plaques de verglas bruxellois, d’un aquaplanning de retour d’une fête de famille ou encore d’une place de parking de GB trop étroite.. Rajoutons, en toute dernière minute, tes redémarrages vrombissants… ou un peu saccadés d’hier à l’Hôtel de Ville…

Boule, tout ce que j'aurais à te dire aujourd'hui ne s'écrit pas et ne se dit peut-être pas non plus.. Ces quelques souvenirs de jeunesse ne sont sans doute rien à côté de cette complicité qui est la nôtre aujourd’hui, ce lien tellement étroit qui nous unit, je voulais te redire ô combien j’y tiens et qu’à tous les moments heureux ou malheureux qui feront votre vie, j’espère pouvoir te le montrer.

Geof, prends en bien soin, elle est précieuse et fragile. Cette petite femme, qui rêve de relancer toutes les étoiles de mer à l’océan, a bien besoin de ton amour et de ton soutien sur son chemin, le vôtre…

Boule, quant à Geof, c'est une force tranquille et une richesse discrète qui sera désormais à tes côtés. Prends bien soin de lui, c’est une crème d’homme ! Et n'oublie pas les 10 commandements de la bonne épouse : certains sont à prendre à la légère, d’autres pas....Tu pourras toujours compter sur "l'équipe qui ne t'oublie pas" pour te les rappeler...

Merci aussi, « si je peux dire », pour la confiance et tout ce que vous avez partagé tout au long de votre préparation de mariage. 

PS. Un post scriptum spécial de Tom "Chers Tatie et Parrain, j'aurais aimé être là ce soir avec vous (mais j'en ai déjà vachement bien profité et Papa et Maman se sont dits que d’être encore là ce soir, c’était « niet te doen »); Je vous embrasse très fort et vous attends pour d'autres éclats de rire...); je vous embrasse. Tom"